Sept fois à terre...
...Huit fois debout" Proverbe japonais.
Les coups durs, on en a tous. Chacun réagit souvent de manière bien personnelle... Moi, quand y'en a un qui me tombe dessus, j'ai l'impression que j'essaie, dans un premier temps, très très court finalement, de le rattraper des deux mains. En fonction de la nature du coup, je m'écrase, très vite ou non! Mais ça finit par arriver de toute façon, sinon, ben ce ne serait plus un coup dur. Comment rattraper des enclumes? Je deviens alors une grosse bouse toute molle et sans énergie. Mais en même temps, je suis un peu comme ces supports numériques qui nous ont tous fait enrager au moins une fois. Vous savez quand il y a une sorte de petite roulette qui se met à tourner au centre de l'écran, à rythme régulier, avec un léger ralenti en fin de boucle. Ces interminables mises à jour qui passent chaque fraction du système à la loupe, bloquées parfois à cause du charme d'un de ses composants ou de la terreur qu'il peut inspirer. Et bien, je suis comme ça... Paralysée mais en même temps, les neurones en surchauffe devant les chemins possibles qui permettraient un éventuel rebond.
Sur ces chemins, on rencontre des personnes qui s'apparentent presque à des charlatans, envoyant des paillettes qui finissent par se transformer en grains de sable... Un peu comme ce gars qui nous a fait miroiter une machine aero-hydro-magicogommeuse qui n'est jamais arrivée. On rencontre des personnes qu'on a envie d'éclater à coups de gourdin dans la gueule, comme ce gars qui nous a calé le bateau on ne pouvait plus bas alors qu'il savait qu'on allait devoir poncer la c partie immergée de la coque et donc le dessous dee la bedaine. On pense à la bouche en cul de poule de l'ancien proprio lorsqu'on a évoqué les méandres plus que douteux du circuit électrique "comment çaaaa, le circuit électrique?" alimentant à nouveau des visions peu charitables de gourdin.
Mais sur ces chemins, on croise parfois un gars ou deux qui rappelle quand on lui a laissé un message et qui vous prête même son matos pour avancer. Alors on sort peu à peu de la mise à jour infernale. Sur ce chemin, il y a la famille aussi. Les nimbus qui font des efforts face à mon désarroi, Juan-Samuelo qui saisit sa meuleuse et met peu à peu à nu Beluga. La famille plus élargie, des copains, des amis qui s'inquiètent, encouragent, sont là dans le fond de la toile. Alors un jour, souvent presque sans s'en apercevoir, à nouveau comme ces mises à jour qui se terminent bien souvent une fois qu'on décide de quitter l'écran des yeux, on est debout. Et de toute façon, c'est que comme ça qu'on trouvera le chemin à travers les broussailles.