Rétropsective number seven, Amérique du Nord.
Petit retour en arrière sur notre passage au Canada et à Saint-Pierre, en vidéo et en mots, les mots d'un de nos visiteurs. Nous sommes actuellement à Tarrafal, sur l'île de Santiago. On a abandonné les bonnets mais le vent qui souffle en rafales et la médiocre visibilité donnent des airs terre-neuviens à cette petite baie des Tropiques!
Pérégrinations nautiques d'une famille nombreuse
Croisière authentique en Nouvelle-Ecosse, par Papa-Papy-YVES
Un bail que je ne les avais plus vu, notre famille de marins, depuis octobre, le Golfe de Gascogne et les adieux de Porto.
Cette fois, il a fallu traverser l’océan, et poser les pieds sur le nouveau monde. Pour la rencontre, par une douce soirée d'été canadienne, ils avaient posé leur Beluga en plein centre de cette belle ville de Halifax.
Une journée à visiter la ville, calme, douce, relax Halifax et à donner à Beluga de quoi nous alimenter, puis le lendemain, départ vers l'Ouest sous un chaud soleil.
Ensuite cap vers l'Est, le long de la côte de Nova-Scotia.
Manifestement l'équipage ne voulait pas trop brusquer le papy invité. Petites étapes paisibles, mouillage chaque nuit en rentrant dans les méandres de baies ou fjords calmes et souvent déserts. Endroits magiques, une nature verte avec des sapins qui descendent au bord de l'eau. Une belle lumière nordique donne toutes leurs couleurs aux choses, sauf quand un lourd brouillard accentue l'impression d'être loin de tout.
Votre serviteur observe, pas seulement le spectacle de ce bout de terre inconnu que Beluga me permet de rencontrer, mais aussi cet équipage, cette famille, ma famille.
Sabine et Jean-Sam dans leur élément, la mer, le vent, c'est leur truc. Et les enfants, eh bien je les retrouve tels qu'ils étaient il y a un an, grandis bien sûr, mais toujours eux-mêmes avec leurs trois caractères si différents, si attachants. Et bien adaptés à cet environnement pas trop confortable.
Quelques moments forts, un dîner dans un snack perdu au bord de l'eau, l'une ou l'autre ballade à enjamber les taillis, ou rencontres avec des locaux, toujours accueillants.
Après une bonne semaine, Beluga se pose à l'est de l'île, dans une sorte de petite mer intérieure appelée Bras d'Or, cette région s'appelle cap Breton, mais oui !
Un nom pareil méritant une exploration on loue un gros van, et direction nord pour faire le tour de cette partie de la Nouvelle-Ecosse. Une longue promenade à pied nous ménage un face à face sympathique avec trois orignaux. On se loue un petit cottage, les enfants vont ramasser du bois et BBQ inoubliable au soleil couchant, grand moment avant une nuit paisible sous les couettes, luxe oublié pour cette famille nautique.
On avait prévu une nuit loin de Beluga, il y en aura une deuxième moins confortable ! Au retour, Sabine réalise dans l'horreur qu'elle a oublié son sac quelque part. Le dernier arrêt ayant eu lieu sur une plage à la pointe nord du Cap Breton 150 km plus haut !, on y retourne, et miracle on y retrouve le sac dans la nuit. Mais il reste 350 km jusqu'au bateau. Pas grave on y sera vers minuit. C'est sans compter sur un réservoir vide, la nuit sur cette île qui ferme toutes les pompes, et les distributeurs automatiques qui ne sont pas encore arrivés là-bas. Donc deuxième nuit à six dans la voiture.
La fin de mon séjour arrive deux jours plus tard. Une bonne petite bouffe avant de se quitter, et le lendemain on s'embrasse, quelques larmes, merci à Beluga et à ses habitants de m'avoir fait vivre ces beaux moments.