Les oiseaux continuent à chanter !
Beluga est arrivé sur Scarborough après 16 jours d'une transat dont on vous parlera dès que nous retrouverons de l'électricité en 220v... Mais en gros, on a passé des supers moments avec nos deux boat stoppeurs, Quentin et Nina, on a été plus performant niveau pêche avec deux dorades et une bonite, on est devenus des pros du tarot et du dessin de musique. L'océan était plus calme, suivant les exigences d'un vent presque paresseux, sauf sur la fin où quelques grains sont venus animer nos nuits.
Alors, voilà... Tobago. On s'est décidé pour cette destination à peine trois quatre jours avant l'arrivée. Scarborough, c'était une petite ville où les gens sourient facilement, se démunissent de leur chaise pour la laisser aux enfants et où on a mangé de délicieuses crèmes glacées pour tenter d'oublier la chaleur qui est encore plus mordante qu'au Cap Vert. Mais on avait envie de mouillages calmes où une eau turquoise accueillerait nos plongeons intempestifs. Alors on a fait route vers Store bay puis Pirate Bay.
C'est lors de cette dernière navigation au près, alors qu'on tirait des bords dans du courant, que Beluga nous a fait une bonne blague. Sa dérive nous a lâché ! Elle s'est barrée, comme une grande, sans faire un bruit, nous laissant tirer des bords du plus en plus carrés et nous laissant en accuser le courant ! Ce n'est qu'au petit matin qu'on s'en est rendu compte, on ne l'entendait pas se dandiner dans son puits comme l'habitude, notre dérive. C'est en plongeant dans l'eau enfin turquoise que Malo s'est exclamé qu'elle n'y était plus...
On avait un peu de mal à réaliser l'affaire vous pensez bien! Nos yeux clignant voire clignotant à répétition, nos doigts nous pinçant presque en tournant pour être certain que ce n'était pas juste un mauvais rêve, une vague hallucination, un vilain cauchemar.
Puis peu à peu, l'esprit refait surface. Il sort de brumes dignes des bancs terre-neuviens. Va falloir chercher des solutions, elles commencent à tournoyer de partout dans la tête. Mais il reste un peu de brume. On peut pas encore bien y voir. Alors, on embarque dans le dinghy pour la plage de sable blanc et les cocotiers foisonnants. Il y a même une source qui se noie dans la plage, directement depuis les collines. Et il paraît même que c'est plein d'aras en liberté par ici... On a hâte d'en entendre chanter!