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Revenu des Antilles début juillet, j'ai retrouvé avec bonheur le lagon des Glénan. Alors certes, l'eau y est plus fraîche mais les marées m'ont permis de profiter pleinement d'un échouage au nord de l'île du Loch. Il y avait du photoplancton de partout dans les flaques laissées par l'eau, que les bottes, tout en faisant Floc Floc animaient, la nuit, d'une vie plus intense que n'importe quel feu d'artifice.
On a bien profité de l'été entre les Glénuches, l'île de Groix et sa plage des grands sables, le Nord de Belle-Ile. En cellule familiale restreinte ou ouverte à la famille et aux amis. Puis est venu le temps des dépressions, avec leur lot de Sud Ouest et de crachin. On m'a rentré entre les pontons de Port-La-Forêt. Puis assez rapidement, on m'a sorti sur un des Terre-Plein du port.
Jean-Sam m'a vidé les entrailles, graissé ce qui devait être graissé, frotté ce qui devait être frotté, vissé ce qui devait être vissé, etc. Peu à peu, je l'ai moins vu. Je voyais plus grand monde à vrai dire. Puis d'autres copains des mers sont venus squatter le parking. En attente. Paraît que c'est comme ça ici. On se repose l'hiver. On hiberne. On fait le gros dos.
Mais mars arrive... Les rumeurs disent que c'est au printemps d'habitude que la vie revient dans le port. Toutes les coques alentours rêvent d'eau salée et d'embrun, et les mats de voiles gonflées vers l'instant présent. On guette, on est à l'affut de la silhouette du grutier.
Alors même si le coronavirus confine chacun chez soi pour le moment, quand on en sera sorti et que l'hiver sera derrière, sachez que je suis prêt à repartir sur les flots avec toute personne qui aspire juste à un trait bleu sur l'horizon!