Alcyon
Alcyon, c'est un bateau qu'on a rencontré sur Marie-Galante, quelques jours après notre arrivée de transat. A son bord, il y avait Yoan, Geoffroy, Valentin et en invités, Marianne et Hugo. Il y avait aussi une petite chatte, Spika ou la Spik pour les intimes, éduquée à la rude à coups de douche froide à chaque bout de frometon dérobé.
Excellente la Spika, un vrai tigre des mers, à crapahuter sur la capote ou sur le taud de GV, à poser comme une star sur les pontons sous le regard attendri des navigateurs du voisinage, à se laisser porter comme un nouveau-né par Fanch ou à s'attaquer comme un jaguar à la moindre ficelle qui vole.
On a recroisé Alcyon sur Point-à-Pitre et ici, sur St-Martin, avant et après leur escapade aux îles vierges. Yoan, Hugo et Marianne ayant été remplacés par Henri, le frangin de Geo...
On a aimé ces moments passés avec eux, pas assez nombreux à notre goût. Une navigation en escadre dans les eaux bleues nous aurait réjouis ! Mais vu la tronche de Beluga en ce moment, qui a perdu pas mal des ses aptitudes de mammifère marin, c'etait juste impossible.
Alors on a embarqué sur Alcyon pour une petite nav vers Anguilla, délaissant notre Beluga échoué sur Sandy Ground. On a retouché des vagues et du vent, comme avant. On a retouché la côte qui s'éloigne pour se rapprocher ensuite, comme avant. On a retouché la ligne de traîne, comme avant, qui n'a hélas pas eu le temps de traîner grand chose, comme avant. On a retouché les mouvements d'un bateau, qui monte et descend le relief salé, comme avant. On a retouché les plongées en masques et tubas, volant au passage une raie manta. On a retouché les châteaux de sable sur la plage, qui s'emparent autant des petits que des grands, comme avant.
En revenant de tout ça, remplis de soleil et de blanc de voiles ou de sable, on s'est demandé, un peu, ce serait quand qu'on retrouverait notre "avant"... Alors on a rangé tout ça dans notre case souvenirs tout en en gardant le parfum et les couleurs pour tenter de retrouver au plus vite notre avant. Avec eux, on a rangé les visages de Geoffroy et de Valentin et les moustaches de Spika, qui repartaient vers l'Atlantique Nord puis vers la métropole, tout en espérant un jour les revoir quelque part, comme avant...