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Bugale de Beluga
En bref, pour les pressés!
Les bugale ont retrouvé le plancher des vaches. Moi aussi d'ailleurs, mais je commence à trouver le temps long sur le parking! Le clapotis de l'eau me manque... Je cherche toute personne qui, dans le même état, est prêt pour l'aventure. Faites-nous signe!
Qui est Beluga?
Je suis un Maracuja 42 en alu des chantiers Sindbad. Je suis né en 1983. J'aime quand on éteint le moteur après avoir déroulé le génois et je n'aime pas être hors de l'eau!

DSCN0007BLOGJ'ai quitté les côtes françaises avec les bugale en octobre 2016 pour une aventure de trois années. On a vécu ensemble des moments forts entre les globicéphales au Nord de Sainte-Lucie et les baleines à bosse et baleines bleues du Canada, les fjords de la Nouvelle-Ecosse et de Terre Neuve, le sable noir des Canaries et les lagons turquoises des Iles vierges, les sourires francs et massifs des Cap-verdiens et les notes créoles antillaises. On a traversé des grands silences et des peaux du diable, entre pétole et gros vent. A bord aussi, la vie à 5 se fait intense, entre coup de gueule et cris de joie, c'était rarement le calme plat.

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Et qui sont les bugale...?

20180118_235627Je m'appelle Fanch. J'ai 9 ans. Je n'aime pas être en chantier et naviguer au prés. J'aime bien manger des noix de coco et des mangues ou mettre Beluga à la cape quand il y a un orage. 

20180209_124942Je m'appelle Marjane. J'ai dix ans, bientôt onze. Je n'aime pas quand l'évier se bouche et que je dois faire la vaisselle ou rester trop longtemps à la même escale. J'aime cuisiner des pâtes au thon à la crème ou voir des dauphins ou des baleines tout près du bateau. J'aime aussi dépasser un autre bateau!

20180119_000025Je m'appelle Malo, j'ai douze ans et demi bien tassés. Je n'aime pas que rien n'ai mordu à la ligne de traîne à la fin de la journée ou que je monte une ligne et qu'elle se casse dès le début. J'aime qu'un thon y morde, j'aime le vider et le cuisiner! J'aime me glisser dans la couette pour me réchauffer quand il fait froid ou constater qu'en 24 heures, on a fait une moyenne de 180 milles.

20180207_082626Je m'appelle Jean-Sam. Je n'aime pas quans les voiles battent par manque de vent ou faire un manque à virer. J'aime avoir envie de prendre la barre à la place du régulateur quand Beluga avance bien!

20180219_110723Je m'appelle Sabine. Je n'aime pas quand le vent s'essouffle jusqu'à s'évanouir complètement ou quand le réveil sonne et m'annonce ma prise de quart de nuit. J'aime surprendre le regard d'un de mes enfants se perdre dans le bleu ou plonger dans des constellations encore inconnues ou une pleine lune généreuse tout en écoutant Izia.

Archives
15 décembre 2016

Escale prévue atteinte !

Me voilà bien arrivé aux Canaries, à Tenerife. 

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Je suis à Santa Cruz depuis hier, dans la nuit... Mes belles formes en alu ont touché le quai vers 3 heures de matin dans la nuit qui était d'une douceur qu'on avait pas encore vraiment sentie depuis le début du voyage. La température de l'eau aussi... ma coque filait dans une eau à 20 degrés!

Je crois qu'on ne va pas rester quinze ans ici... car l'île offre pas mal de mouillages... donc, ceux qui voulaient envoyé un colis, attendez une nouvelle adresse! Et ceux qui l'ont fait, peuvent-ils nous contacter pour nous prevenir de la date d'envoi? Merci à tous... 

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17 janvier 2017

Les arbres poussent sur les escudos capverdiens !

Beluga a fait escale sur trois des îles de l'archipel du Cap Vert...
La première,  c’était Sal. Nous avons jeté l'ancre à Palmeira, petit port de commerce et de pêche.  Un seul quai qui ne peut accueillir qu'un seul cargo qui charge et décharge tout près du port de pêche où sont regroupés surtout des barques qui sortent à la journée et qui paraissent minuscules face aux chaluts du Guilvinec.
Des rues et ruelles pavées de gros cailloux serpentent villes et villages où circulent surtout des pick-up, seuls les axes entre les villes sont macadamés. Quelques échoppes, presque uniquement tenues par des chinois, arrivés là on ne sait encore ni comment ni pourquoi. Échoppes qui tomberaient des nues même devant la grande surface d'une petite ville provinciale. L'Intermarche de Pleyben, ce serait le Beverly Hills du commerce ici... Pas d'"avenues" à marchandises dans ces chétives échoppes. On n'ose à peine appeler "rayons" les étagères qui exposent les quelques denrées. Au menu, boîtes de conserve d'origine portugaise, mais attention, très peu de plats préparés, juste la base comme des haricots rouges, des petits pois, du thon. Des huiles, de la farine, des légumes secs, du riz, un peu de pâtes.  Fini le festival des questions existentielles devant 47 marques de dentifrices, 53 marques de jus de fruits, 18 sortes de pâtes. Finis les caddies tiens aussi. Ça fait presque bizarre de s'imaginer un caddie au bout des mains!
Les fruits et les légumes sont à prix d'or. Ben oui, quand t'as fait l'tour de l'île, tu comprends mieux pourquoi. Tout est importé, des îles de l'archipel ou de plus loin.
Palmeira, c'est aussi des jeunes et moins jeunes assis à l'ombre d'arbres dans lesquels des gamins pieds nus grimpent. D'autres consomment une bière à la terrasse d'un café,  prêts à se déhancher à la moindre note de musique. D'autres encore jonglent une balle au pied sur la plage, au milieu de chiens curieux prêts à mordre dans l'objet rondelet.  Un enfant invente le principe du syphon avec une vieille bouteille de plastique abandonnée et un bout de tuyau, il crée des volutes d'eau qui finissent sur les pavés poussiéreux après avoir été traversées par la lumière du soleil qui fatigue... C'est super joli.

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Boa Vista et le petit village de Sal Rei nous ont tendu leurs plages de sables blancs,  leurs dunes gigantesques, leur eau turquoise. Un écho des Glénans avec quelques degrés de plus. On ne dormait pas très bien dans le mouillage un peu rouleur les premières nuits, mais qu'est-ce qu'on s'est baigné par contre. 

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Ce petit bijou sur terre attire évidemment touristes et investisseurs... On a donc vu des paillotes comme dans les cartes postales où des gens bouquinent tout en se dorant la pilule et en sirotant un cocktail bien frais. On a vu des kite-surf à gogo et des veliplanchistes nous narguer à quelques brasses du bateau. On serait bien monté dessus! Tout ce business n'étant hélas pas aux mains de capverdiens mais d'italiens ou autres européens.  On a moins senti battre le coeur de Boa Vista, il s'est un peu perdu dans le sable blanc. Du côté de Sal Rei, un peu plus ceci dit... On avait l'habitude de débarquer sur une petite plage où étaient mouillés les barques de pêche du coin, un peu écartée de la grande dune là où nait la baie. Là,  on a vu des mamys capverdiennes venir se rafraîchir d'une baignade et se tailler un bout de discussion tout en infusant, on a vu des gamins venir jouer avec les nôtres, des pêcheurs débarquer leur recette alléchante... 

Depuis quelques jours, Beluga est dans la baie de Tarrafal, sur São Nicolau. A nouveau des rues et ruelles poussiéreuses pavées de gros cailloux, des échoppes tenues par des chinois, des gamins un peu partout... surtout sur le quai où tu peux débarquer en annexe. Ils sont là,  prêts à se porter garants de la sécurité de ton youyou, pour une piece6ou rien du tout.  Des pêcheurs qui coupent et nettoient le poisson à l'endroit du débarquement, des femmes qui le vendent deux pas plus loin, ainsi que des fruits et des légumes un peu moins chers que sur Sal ou Boa Vista. Parce que Sao Nicolau est moins aride. C'est une île plus jeune qui n'a pas encore souffert de l'érosion. On l'a parcourue un petit peu, avec un chauffeur de pick-up et un capverdien surnommé FaNch - on prononce, à l'ibérique, le A et le N...
On a vu du vert comme en Bretagne... Mais pas avec des pommes au bout, avec du maïs un peu. De la canne à sucre, des manguiers, des tamariniers, des trucs avec des sortes de haricots blancs au bout, des papayers, des plantes grasses Ouillettes, etc, etc... Attention, le maïs, c’était pas la crise du logement comme en Bretagne. Ils avaient de la place pour s'exprimer les épis.

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On a vu du jaune qui nous a fait un peu pensé au rouge de l'île de Sal. Grandes plaines désertes avec une végétation fragile, rase et cuite où déambulaient tout de même des troupeaux de maigres brebis ou chèvres.

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On a vu du noir et du bleu, sur la côte... avec des pêcheurs qui regagnaient leurs pénates après avoir nettoyés la poiscaille du jour ou avec d'autres touristes qui, bouche bée, contemplaient comme nous le travail de l'érosion dont est capable une mer houleuse. Bref, un éventail de couleurs baigné des sourires des gens qu'on a croisés.

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Alors oui, les étalages des épiceries sont presque aussi tristes qu'un frigo vide pour nous,  c'est rare qu'il y ait l'eau courante et on n'a pas pris de douche depuis presque un mois, les îles sont tout de même pas mal polluées de déchets qui volent avec le vent, il n'est pas rare qu'on se demande si on s'est pas un peu fait arnaquer,... Mais il y a quelque chose de juste beau ici... Quoi au juste ?  C'est un peu une mentalité à la con, finalement, de trouver jolies ces ruelles qui transpirent le manque, le précaire,  le rude. D'apprécier l'absence d'hôtels et de touristes à gogo qui doivent tout de même un peu favoriser l'économie capverdienne, ou pour le moins, on l'espère.
Au-delà de ça,  peut-être que ce qui est juste beau, c'est l'absence de superflu, le recours à presque rien pour tout : une canne à pêche avec une branche de canne à sucre, des voiles avec des sacs de riz cousus ensemble, un mat taillé dans les restes de la tige d'une plante qui a fleuri. Tiens, et puis d'ailleurs, on n'a croisé aucun panneau publicitaire... Ni sur Sal, ni sur Boa Vista, ni sur Sao Nicolau. Ce qui est juste beau, peut-être, c'est la liberté qui va avec tout ça, ils ont la tête fraîche des astuces qu'ils inventent pour palier aux manques, ils ont les yeux clairs, sans trop d'images prémachées par les lois de la vente... Et sur leurs escudos, il y a des arbres, des voiliers, des tortues et des instruments de musique! 

21 janvier 2017

La rue du Canada sur la plaza Estrella...

Je venais d'aller poser trente tonnes de linge sale dans un lavomatic. Il allait tourner pendant un bon bout de temps. Alors, je me suis assise pour boire un truc frais en observant la vie qui passait sur la plaza Estrella de Mindelo.

Il y avait une dame assez âgée derrière le comptoir de son petit bouis-bouis. Le nez un peu relevé, des yeux qui te regardent un peu de haut tout en restant curieux, presque tendres. Je lui ai demandé une boisson... Quand elle est sortie des coulisses, sa silhouette a dévoilé une longueur de jambes presque infinie pourtant coupée par une jupe qui lui descendait juste sous les genoux. Une jupe droite. Elle avait le pas ferme qu'accentuait le claquement des tongs sur le sol.  Elle avait des mollets encore bien dessinés et quelques varices dessinaient de jolies courbes en descendant sur ses chevilles. Après, il y a eu ses mains, elles avaient des doigts longs, ridés, fins, marqués d'une certaine raideur au milieu des doigts que finissent parfois par infliger les années qui passent.

Il y avait son homme avec elle. Un visage rond et bonhomme, plus souriant de prime abord que celui de la châtelaine. Il avait un air rieur : je l'ai senti toujours prêt pour la déconne.

C'était mes grands-parents. Surtout elle... Lui, je ne l'ai vu qu'après, par glissement en fait. Alors je les ai observés, du coin de l'oeil et j'ai savouré ce voyage spatio-temporel tout en me sentant un peu fragile, des images du 59, rue du Canada à Forest me remontant doucement d'on ne sait quel recoin de la tête ou plutôt des tripes.

On y est retourné plus tard, dans l'après-midi, avec les enfants. Elle nous a servi des assiettes aussi généreuses que celles que ma grand-mère nous sortait, quelque soit l'heure du jour à laquelle on arrivait chez elle.

J'y retournerai sans doute encore aujourd'hui... Et peut-être même chaque jour usqu'à ce qu'on parte.

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3 janvier 2017

Farniente tropical...

Depuis hier, nous sommes au Cap Vert sur l'île de Sal. On est au mouillage près de la petite ville et de la plage. Malo, Fanch et moi, on raffole se baigner autour du bateau. Parfois, papa et ou maman nous rejoignent.

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Vers midi, on mange léger car il fait chaud : tomates, concombres, carottes avec des bouts d'orange... Avec un peu de chips et du fromage et du pain. Après, on se repose puis on ressaute dans l'eau !

 

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On joue aussi sur le pont ou sur la jupe arrière. On s'est baladé en ville puis on s'est posé sur la plage où des enfants jouaient au foot. On a joué avec eux... Fanch, lui, s'est trouvé un copain chien qui courait après chaque bâton !

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2 novembre 2016

Hà tempo...

Quelle surprise de découvrir du breton sur la poupe d'un bateau portugais! Et puis, ils ont bien choisi leur expression. Elle résume tant l'atmosphère du pays que l'ambiance du bord du moment puisque de toute façon, on est coincé dans l'embouchure du Tage jusqu'à l'arrivée de Maurice II le régulateur.

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9 septembre 2016

Les Grands sables, Groix.

Après une prise en main dans le golfe du Morbihan à silloner les îles début septembre, voilà enfin qu'ils se décident à me donner du large... On quitte la baie de Quiberon pour rallier Lorient. Mais hélàs, Eole n'était pas au rendez-vous. Du coup, bourrin de la partie. Je n'ai pas pu leur montrer ma garde-robe dans une jolie brise!

Après une nuit au mouillage devant Locmiquélic presque envasé dans mes 90 cm de tirant d'eau quille relevée, on lève l'ancre pour l'île de Groix. Là, ça fouffle un peu. Il m'habille de la trinquette. Elle n'est plus toute jeune la pauvre mais bon, je fends les vagues malgré tout...

Une fois arrivés, on jette l'ancre à quelques longueurs de la plage des Grands Sables, une des seules plages convexes d'Europe. Et là, tous à la flotte...

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23 janvier 2017

Bye bye "petit pays"...

 

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On a adoré le Cap Vert mais il est temps de mettre les voiles. On ne vous dit pas quand précisément car ça porte la poisse ce genre de truc.

On a hésité à aller mouiller sur Santiago, Fogo, Brava et Santa Antao... Le temps est compté. Alors il faudra revenir, lors d'un prochain voyage. C'est fou ces escales qui manquent déjà alors qu'on ne les a pas encore quittées. Y'a un p'tit tourbillon dans les tripes, même si on a envie de voir la houle atlantique caresser la coque de notre Beluga.

Le cap sera celui de Marie-Galante, même si les plus de 2000 milles qui nous en séparent peuvent évidemment bouleverser nos plans.

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C'est bizarre aussi, un peu, de se dire que, pour le moment, on est encore du même côté de l'Atlantique que vous tous...Et que, si tuti va bene, normalement, en touchant du bois et de la peau de singe, en allumant tous les cierges possibles, en croisant les doigts, peut-être, que la prochaine fois qu'on vous enverra un message, et bien... Je vous laisse deviner la suite car je n'ose même pas l'écrire. 

D'ici là, bon vent et belle mer à tous!

 

 

12 février 2017

La houle, c'est tantôt haut tantôt bas!

J'ai quitté Mindelo mardi 24 janvier en début d'après-midi. Enfin, c'est ce que me dit le livre de bord tenu par mes chefs de bord aussi scrupuleusement qu'un inspecteur des impôts qui croit que l'argent du contribuable est le sien tient ses registres...
Ça soufflait bien dans le chenal qui sépare Santo Antao et San Vincente. On filait à plus de six noeuds sous trinquette et deux ris dans la GV. Mais, Santo Antao, c'est un peu la Tenerife du Cap Vert. L'île a un sommet qui n'a rien à  envier au Pic du Teide espagnol! Il me toisait de ses 1979 mètres de haut et surtout, m'a cassé les généreux Alizés  jusque tard dans la première nuit. J'étais sous son vent à ce satané sommet. Remonter le chenal pour passer au vent de l'île nous aurait obligés à faire du près dans une mer désagréable...
Bref, première nuit un peu frustrante...

Mais au petit matin, on ne distinguait plus Santo Antao et l'air hautain de ses hauteurs n'avait plus d'emprise sur le vent. Des poissons volants virevoltaient autour de ma coque.

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Ils m'ont toujours bien fait marrer ces individus qui semblent hésiter entre l'air et l'eau. Certains maîtrisent les deux éléments et réussissent des slaloms étroits entre des vagues rapprochées tout en caressant de temps en temps du bout de leurs ailes l'eau bleue. D'autres, peut-être plus jeunes, peut-être simplement très peu habiles, étaient à peine sortis d'une vague écumante qu'ils se prenaient la suivante en pleine face et s'arrêtaient telle une mouche qui se prend un pare-brise.

A bord, chacun prenait ses marques. Le temps était à nouveau rythmé par la vie des quarts. Ils avaient opté pour une tactique en 3-2-2. Ils commencaient par trois heures de veille et de sommeil puis deux et deux. Les levers et couchers de soleil balançaient tout cela. Le pain aussi, a fait son apparition au bout de la troisième ou quatrième nuit. C'est Jean-Sam qui s'y collait... et à la fin de son quart du petit matin, ça sentait la boulangerie dans le bateau,  avec un pain tout chaud qui sortait du four. Le déjeuner et le goûter étaient également des moments chaque fois attendus et marqués. J'ai vu défiler des burgers, des darnes de bonite fraîchement pêchée, des crêpes, des pizzas, des gâteaux au chocolat,  du stoemp, du gâteau au yaourt, de la soupe froide de betterave rouge, des pancakes...

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Bref, c'était presque Top chef à bord  gaque jour. Les mômes ont fait des cabanes de doudous improvisées ici et là dans mon ventre, ils ont joué aux capsules... Ils sont dingues des capsules et les collectionnent à plus soif,  ils seront incollables sur les bières de chaque pays à la fin du voyage ! J'espère que cela ne va pas heurter l'éducation nationale! Et donc, ils s'inventent des jeux auxquels le plus expert des gamers ne comprendrait sans doute rien de rien! Ils ont essayé de toucher du bout de leur pied ma vague d'étrave qui n'en finissait plus de chanter... Ils ont bouquiné pas mal. Après le réveil,  même Fanch prenait un j'aime lire et le lisait à haute voix, lové dans les bras de sa mère. Ils ont très peu regardé de films et les jeux numériques sont toujours interdits de bord! Bref, c'était plutôt sympathique.  

En fin de première semaine, assez rapidement en fait, le vent s'est établi autour de 25 noeuds, parfois plus, parfois moins. La houle a pris de l'embonpoint et écumait de partout... La mer est devenue forte et, peu à peu, elle est même passée à grosse. Je dévalais des collines d'eau bleue. Ça déferlait tout autour...

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C'était surtout la nuit que le vent se faisait capricieux, avec des grains qui amenaient des rafales et même de la pluie parfois. Ils ont joué avec ma garde-robe comme ils aiment bien faire dans ces cas-là... Je suis passée à trois ris dans la grand voile et trinquette... Puis, ils ont carrément fait tomber la GV et ne m'ont laissé que la trinquette à l'avant. Très vite, le génois tangonné est venu lui tenir compagnie. Moi, j'étais bien. On a bien rigolé avec Zizou. C'est un sacré équipier, en or même! Je salue à nouveau au passage ceux qui  l'ont aidé à embarquer avec nous d'ailleurs! Je me bouffais presque 150 milles par jour.

Mais, ça tire sur la couenne de l'équipage  ce genre de condition...   Mes mouvements parfois rendus brusques par ceux de la mer, étaient susceptibles d'envoyer dinguer n'importe quel sumo d'un bout à l'autre du carré ! Tout devient compliqué et exige des efforts... Faire à manger, ranger, faire pipi ou plus gros, se faire une toilette de chat, se brosser les ratiches, s'habiller pour la nuit, s'habiller pour le jour. Alors est arrivée la fatigue... surtout en fin de deuxième semaine. Les mômes mettaient moins le nez dehors et avaient moins de ressort. Les conflits ont, à l'instar de la houle, pris de l'embonpoint ! Mais entre les enfants uniquement. Entre Sabine et Jean-Sam, c'était un peu comme entre Zizou et moi!  Le temps leur est devenu un brin plus long,  aux petits monstres... La seule chose qui les mettaient encore en mouvement, c'était ma vague d'étrave et son écume ou leurs capsules.

Ma vague d'étrave, par Beluga, Maracuja 42


Les relèves de quart étaient plus douloureuses, avec un sas de passation de plus en plus court. La joie de celui qui allait se coucher était proportionnelle au dépit de celui que l'alarme de la tablette arrachait à ses rêves! Certains gestes devenaient automatiques... J'ai par exemple surpris Sabine en train d'essayer d'allumer ses lunettes de soleil qui reposaient sur sa tête,  à l'endroit même où la frontale séjournait la nuit.
Mais l'océan étalait chaque jour un doux camaïeu de bleu clairsemé des colères de l'écume et le vent permettait à l'eau de fredonner vitesse et bercement  le long de ma coque. Tous les deux, ils parvenaient à captiver les troupes et à faire du point sur la carte l'épisode d'une série aussi captivante que Game of throne...

Alors est venu un jour, le moment où je suis entré dans le dernier carré de la carte, le moment où j'ai passé le fuseau horaire de la Guadeloupe, le moment où il ne restait que 100 milles, le moment où mon étrave a découvert une langue de terre,  le moment du dernier souper et celui du dernier petit-déjeuner, le moment où on a allumé le moteur, le moment où on a affalé la dernière voile à poste, le moment où les aussières ont été frappées à mes taquets puis à ceux du ponton et enfin, le moment où je me suis immobilisé. Il y avait plus de 2100 milles entre mes deux dernières escales, un océan tout bleu, quinze journées et quinze nuits mais il y avait surtout l'histoire d'une drôle de tribu tantôt complice tantôt tiraillée, qui essaie d'avancer, avec des hauts et des bas, des cris de joie ou de colère, des fous rires ou des crises de nerf...

Maracuja 42, Beluga, en transat...

11 juin 2017

Pélicans bleus comme les lagons...

Me voilà aux Bahamas depuis une semaine... Cette étape n'était pas vraiment planifiée et elle se décline en sous-étapes nombreuses. Je jette l'ancre dans l'eau chritaline de quelques cayes ou îles sur les 2000 qui tapissent les fonds. Certaines plus petites que le banc de sable de Guiriden ou des vieux Glénans sur l'archipel du même nom, sont à plus de cinquante milles des îles principales, la plupart chapeautées d'un phare en fonctionnement... On sent que les Britanniques sont passés par là. Souvent, ce sont les oiseaux qui annoncent que ma vague d'étrave se rapproche d'elles. Ils m'escortent alors jusqu'à elles et retrouvent là leur colonie, perdues au milieu de l'Atlantique, sans rien d'autre à l'horizon que la houle qui danse. 

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La lumière est intense et certains pélicans se colorent de bleu alors qu'ils survolent les eaux turquoises, magie de la réflexion! Si j'ai bien compris, des salines enchantent certaines îles, laissant des couches de sel aveuglantes qu'on pourrait presque confondre avec de la glace!

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Le vent souffle constamment. Hier, des grains orageux ont grondé, juste avant d'arriver sur Long Island puis aussi le soir un peu, au mouillage. A chaque fois, je me sens petit! J'aimerais courber mon mat pour mieux saluer ces colères... Mais, comme Marjane l'a précisé à son frangin, c'est beau aussi, ce qui fait peur! Alors du carré ou du cockpit pour certains intrépides, mon équipage et moi, on regardait le ciel se zébrer dans la nuit.

Je vais remonter doucement vers le Nord, moi qui pensait presque que mon compas était bloqué sur le 270 depuis le temps! Mais c'est cool, on m'a affublé du spi!

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Il semblerait qu'on ait un rendez-vous à New York et un autre à Halifax un peu plus tard! Autant dire que j'ai intérêt à savourer l'eau à 28 degrés, les poissons colorés et ces vents constants que sont les Alizés!

15 février 2017

Trois étoiles pour Gino

On est sur Marie-Galante depuis une semaine... il fait beau et chaud. Nous avons fait deux randonnées : l'une dans une forêt et l'autre le long de falaises. Dans la forêt,  des racines énormes d'arbres encore plus énormes sortent de terre... on en a escalader pour passer! On a vu un petit truc bizarre : des Bernard l'hermite en pleine cambrousse!

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On a vu d'immenses champs de canne à sucre qui sont exploités par de grandes distilleries. Ici, le rhum est presque moins cher que l'eau et il est très fort. Enfin, c'est ce que j'ai compris, je n'ai pas goûté!

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Nous avons vu pas mal de vaches et de taureaux dans la campagne, des chèvres aussi un peu. 

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On va souvent à la plage... et il suffit de prendre masque et pslmes et de nager un tout petit peu pour voir des poissons et des oursins.


Ce que je retiendrai de Marie-Galante, c'est qu'il fait beau et chaud et que les pizzas sont exquises chez Gino près du port! 

28 février 2017

On plonge!

Hier, Beluga est allé à un mouillage. Quand nous cherchions une place pour mouiller, nous avons vu une carapace de laquelle est sortie une tête de tortue! C'était très étonnant. Dès que le bateau s'est arrêté, on a piqué une tête pour aller à la recherche des tortues de mer. On en a vu au sol, on aurait dit qu'elles broutaient les algues rases qui ressemblaient un peu à de l'herbe et d'autres qui remontaient très lentement à la surface. Leurs mouvements doux ressemblaient un peu à la brasse. On ne sait pas trop si elles voulaient y respirer ou juste faire les curieuses...

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Le lendemain matin, vers 6h00, nous avons levé l'ancre pour aller à la réserve Cousteau qui était juste en face. Là,  il y a deux toutes petites îles. Pour nous réveiller, nous avons mangé un oeuf au pain et une tartine grillée à la poêle préparés par Malo. Ça sentait bon! Après, maman a sauté à l'eau, puis Fanch et moi. Au début,  j'ai eu un peu peur tellement il y avait de poissons autour de moi. Il y en avait de toutes sortes, des grands, des petits, des longs, des courts, des fins des gros et de toutes les couleurs. Je me suis un peu habituée même si le fond de l'eau continuait un peu à me faire peur...

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Tous ensemble, avec papa, maman, Malo et Fanch, on est allé sur une toute petite plage de l'île...BLOG5

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Le sable y était blanc et un peu gros, c'était du corail broyé. En revenant, nous avons vu des gros poissons qu'on a appelés arc-en-ciel tellement ils étaient colorés : ils avaient du mauve, du jaune, du vert, presque tous les bleus et les paupières bleues turquoises !

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C'était deux merveilleuses journées... Ça donne envie de plonger encore!

 

Ona u e super video avec les tortues mais on ne parvient pas à la poster ! 

5 mars 2017

Alpha Blondy joue presque de la cornemuse!

Ca y est, j'ai levé l'ancre de la Guadeloupe. J'ai remonté la côte sous le vent... Je m'y suis fait flatter la croupe par quelques tortues à la pointe de Malendure qui, heureusement, cette nuit là, portait mal son nom : j'ai juste un peu roulé et supporté quelques douces colères du vent. A l'aube, ils m'ont emmené barboter à la réserve Cousteau qui était juste en face, sur les ilets aux pigeons. A nouveau, des myriades de poissons en tout genre sont venus faire les curieux autour de ma coque pour le plus grand plaisir de mon équipage ! Puis, j'ai passé une dernière nuit à l'anse de Deshaies où des bars surplombaient la plage tout en laissant s'évader des odeurs de barbaque grillée qui faisaient saliver jusqu'au plus petit moussaillon du bord...
On a mis le cap le lendemain vers des îles où l'anglais est de mise, un anglais tout aussi épicé que le français de Guadeloupe !
D'abord Montserrat, encore un île volcanique qui m'a quelque peu impressionné ! En approchant par le sud, on voyait le monstre, toujours actif mais en sommeil pour le moment. Il avait mis, pour l'occasion, un chapeau de nuages gris et blancs qui aurait fait pâlir de jalousie la plus coiffée des bretonnes ! Au Sud, on voyait encore ses anciennes coulées de lave qui avaient dévoré en 1995 Plymouth, l'ancienne capitale et des communes alentours...

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Sur la carte, il y a toute une zone interdite qu'il est fortement déconseillé d'écumer du bout de son étrave avant de s'être renseigné auprès des autorités.  Bref, ça faisait un peu île fantôme. Y'en a un qui s'est tout de même éclaté malgré le côté lugubre du coin !

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On est resté une nuit seulement... Je crois que le but était d'arriver assez vite ailleurs car du vent était annoncé.


Ils m'ont donc à nouveau réveillé au petit matin pour viser Nevis... Le vent soufflait déjà bien, on m'a habillé de ma trinquette. On a passé Redonda,un gros cailloux tout seul!

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Et un nouveau volcan s'est dessiné sur l'horizon. Il m'avait l'air plus sympathique, emmitouflé dans une forêt généreuse.Mon ancre s'est posée sur un fond de sable ni noir ni blanc... Un peu entre les deux. Il était tout doux. La plage bordée de cocotiers était parée de quelques promeneurs. C'était plus accueillant que Montserrat !

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Puis, on est parti pour St-Kitts, la jumelle de Nevis. Le vent soufflait encore bien. C'est le foc qu'ils ont sorti pour l'occasion ! Le vent tournait autour de 25 nœuds, je filais tout de même à 6 nœuds au bon plein. Au mouillage, le vent soufflait encore bien et quelques nuages gris bien rembourrés ont même amené des belles averses et des jolis jeux d'ombre et lumière sur les collines rebondies qui entourent le lac salé du Sud de l'île... Il a presque des airs de loch. D'ailleurs, si le thermomètre n'était pas aussi généreux,  si on troquait les pélicans bruns contre des macareux, les bonnets verts-jaunes-rouges contre des kilts et Alpha Blondy contre une bon vieil air de cornemuse, ce périple aurait presque des airs écossais ou irlandais.

28 juin 2017

Qui mange qui?

Alors que nous faisions une nav entre Long Island et Great Exuma Island, nous avons pêché un barracuda. Au début,  on pensait que c'était un thon ou une dorade, mais quand on a vu la tête du poisson, on peut dire qu'on a eu la vérité en face des trous.

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Nous avons continué tranquillement notre nav. Quand nous fûmes enfin à destination, Fanch et moi avions envie de nous baigner. Mais finalement, on s'est dit que bientôt on serait dans les plus beaux endroits du monde, alors on a continué notre base Legos. Puis, quand on faisait à manger, papa nous a appelés en criant "Wouaw, vite, venez voir!".

Nous l'avons donc rejoint sur le pont. Au début, on ne voyait rien, mais soudain, sont apparus, filant comme des torpilles, deux requins à pointe noire qui nageaient autour du bateau. Quand on a entendu les éclaboussures et la ligne de traîne qui se dévidait, avec le barracuda de l'après-midi, nous avons compris qu'un des requins était parti avec le pêchon. Nous avons remonté la ligne, et il ne restait que l'octopus qui avait servi d'appat. Et là,  j'ai appris quelque chose : tant que le pêchon n'est pas dans ton assiette, il a toujours sa chance ! 

1 juin 2017

L'indicible...

On a du mal à mettre des mots. J'ai commencé quelques textes, mais ils ne me satisfont jamais. Alors, je préfère ne rien dire, pour le moment.  

Les photos, c'est un peu pareil... c'est trop peu à chaque fois. 

Mais en tous les cas, on passe de très bons moments!

Sans doute faudra-t-il que cela mûrisse, et encore, je ne suis pas certaine. Peut-être revenir l'an prochain, si c’est possible.

On pense bientôt quitter l'île à vache. On souhaite une bonne fête à nos mamans, la connexion étant très limitée,  on est un peu beaucoup en retard... 

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14 juin 2017

Ça carbure à la coco!

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Un soir, nous avons fait un grand feu de camp sur une des plages d'Inagua. Il était vraiment énorme et il carburait avec des feuilles mortes de cocotiers, c'est Moon et Carlos qui l'avaient allumé. On les avaient rencontrés à notre premier mouillage des Bahamas. Puis nous nous sommes liés d'amitié avec eux. Moon vient du Guatemala, Carlos, lui, vient d'Espagne. J'avais même fait un autre feu derrière le grand. J'avais mis au moins 15 minutes à l'allumer. Sans briquet ou autre choses pouvant allumer un feu facilement et rapidement! Ce n'était vraiment pas simple. Mais au bout du compte, j'ai quand même réussi a avoir des flammes grâce aux braises et aux feuilles. Bref, on s'est vraiment bien amusé cette nuit là...   

17 juin 2017

La grotte (de nez), humour paternel.

Nous sommes allés visiter une grotte (de chien) sur une île des Bahamas, Great Guana Cay.

Pour y arriver, nous avons dû traverser un petit sentier que des palmiers, des plantes grasses et beaucoup d'autres arbustes que nous ne connaissions pas bordaient.

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Au début, le sentier était fait de sable ocre puis, le sable s'est metamorphosé en pierres avec des picots et des trous.

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Le sol n'a plus changé par la suite. Sur le chemin, nous avons vu des lézards,  des fourmis, des araignées et des Bernard l'Hermite. Nous avons entendu des oiseaux et nous pensons avoir découvert un nid de termites.  

Quand nous sommes arrivés à la grotte (de bique), nous avons été surpris et impressionnés.  Elle était immense et profonde. Il y avait deux bassins d'eau et beaucoup de stalactites et stalatites.

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Nous avions tous envie de goûter l'eau dss bassins mais vu qu'on n'avait pas de renseignements, nous nous sommes abstenus. 

Pour finir, nous sommes rentrés vers la plage et nous nous sommes baignés dans l'eau claire.

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Je suis rentré au bateau à la nage pendant que les autres rentraient en annexe. J'ai vu une raie pastenague jaune et des poissons multicolores...

20 juillet 2017

Golgoths d'un nouveau type...

Beluga a remonté l'Hudson à la voile avant de jeter l'ancre dans une petite baie d'où on voit une grande dame qui guette le large, une torche à la main.

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Aujourd'hui, on les a laissés tous les deux en espérant qu'ils s'entendent bien et on a enfilé nos baskets dont on a usé les semelles sur les sentiers du Liberty State Park, les trottoirs de Manhattan et le pont de Brooklyn...

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Là,  elles se reposent un peu pendant que nos estomacs se remplissent et que nos yeux digèrent tous ces Golgoths d'un nouveau type que nos pupilles ont ingurgités!  

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29 juin 2017

Saleté de courses...

Quand on fait des courses aux Bahamas, le plus difficile est de ne pas partir en courant devant les prix, les nombres de crasses et de gras dans presque n'importe quel produit de n'importe quel magasin. Nous avons trouvé des merveilles: sirop d'érable sans sirop d'érable, jus d'ananas sans ananas,... Sur une étiquette de sac de pilons de poulet, il était même marqué presque avec fierté : CONTIENT JUSQU'À 15% DE POULET. Quand nous passons par le rayon légumes, nous remarquons que presque la totalité du rayon est importée depuis l'autre bout du monde. Le rayon fromage, n'en parlons pas, au lieu du délicieux comté ou du chèvre moelleux, nous avons trouvé du cheddar jaune plastique ultra cher. Pour tout boucler, on a vu des hamburgers pancake ou encore des saucisses sucettes enrobées de pancake. Les prix aussi sont hallucinants... Pour le lait par exemple, le litre était à 7$ (environ 7 €).
Pour y aller, nous prenons souvent le bus.

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Mais pour revenir à l'endroit où nous amarrons l'annexe, comne rien ne peut se faire à pied vu les distances et qu'on est chargé comme des des mules, il faut prendre un taxi. Presque à chaque fois, ça se termine en engueulade car les conducteurs essayent de nous arnaquer en nous demandant le triple de ce que l'on avait conclu. 

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Au final, ce n'est pas très drôle d'aller faire des courses, mais encore moins aux Bahamas. Ceci dit, le bon côté dans tout ça c'est que nous devenons de supers cuisiniers en faisant tout nous mêmes et il faut avouer que nous raffolons du beurre de cacahuètes et de la pâte à tartiner Reese's.

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29 juin 2017

On vole à côté de Beluga...

Il n'y a pas très longtemps pendant la nav de Chuck Cay à Cystern Cay, nous avons fait quelque chose de drôle. Nous étions attaché à la drisse de spi par le baudrier. La première chose à faire, c'était enjamber les filières, ensuite s'asseoir dans le baudrier (sans lâcher les filières), puis, c'était le plus difficile, il fallait lâcher les filières et  se propulser avec ses pieds loin de la coque. C'était vraiment chouette. Ce que je préférais,  c'était quand je revenais près du bateau, car quand j'étais à 5 ou 10 mètres,  je commençais à avoir peur qu'un requin blanc vienne me chatouiller les pieds. Papa me ramenait vers le bateau avec le hâle-bas de tangon.  A un moment, papa est retourné dans le cockpit, me laissant seule avec le hâle-bas choqué (ça veut dire lâché). Il restait donc du mou et je me suis éloignée de Beluga... il n'y avait rien de dangereux, bien sûr, mais j'ai hurlé comme un cochon qu'on égorge.  Papa est revenu et m'a ramenée.  Fanch a pris la suite. Avant, c'était Malo. J'ai adoré faire ça même si ça m'a donné une sacrée frousse...

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30 juin 2017

Safety first...

J'ai l'impression que quelque chose se prépare à nouveau... Ça va faire un mois que je sillonne les eaux bahamiennes depuis Inagua. Me voilà sur l'île de Grand Bahama, au mouillage dans un des méandres maritimes de Freeport. En terme de mouillage, on touche le fond. Rassurez-vous, ce n'est qu'une expression... Je veux dire par là que c'est pas ce à quoi j'ai été habitué ces dernières semaines. Mon ancre a croché  dans des endroits souvent paisibles dignes des plus belles cartes postales.

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Alors là,  certes, c'est calme. Mais c'est un peu la sinistrose même avec au loin, la rangée de p'tites maisons colorées qui ressemblent de toute façon à des boites de chaussures. 

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Du coup, j'me dis que c'est pas pour le charme du coin qu'ils sont là.  Ils sont partis et revenus plusieurs fois. A chaque fois, ils sont partis calmes et sont revenus énervés. Ils sont partis à vide, enfin, avec des poubelles malodorantes tout de même, et sont revenus chargés comme des bourriques. L'annexe en bave, elle me l'a dit. Il y a eu la bouffe. Il y a eu du gaz. J'ai l'impression que tout était un peu compliqué à terre. L'annexe me l'a dit aussi... ils l'avaient amarrée là mais ça n'allait pas. Du coup, faut aller plus loin, ici... Tout ça dit avec le sourire, pour rendre service, pour être plus "safe". Mais bon, ça goûte les barrières qui mordillent un peu de liberté, un peu d'autonomie. A terre, pas grand chose pour des gens qui n'ont que leurs pieds pour se déplacer semblerait-il.  D'ailleurs, quand tu vois le gabarit des gens au volant de leur bagnole, tu te demandes s'ils se souviennent qu'ils en ont, des pieds. C'est presque comme dans ce film que les mômes regardaient souvent, Wall-E je crois.
A propos, je ne sais pas si vous savez, mais l'ordi de bord ne peut plus être rechargé.  C'est la tête du cable d'alimentation qui fait un peu la tronche je crois. Du coup, ben, je n'entends plus l'éternelle rengaine "Mamaaaaan,  on peut regarder un film?" . Cette question pouvait engendrer des humeurs bien maussades mais aussi des moments aussi calmes qu'une cour de récréation au milieu de l'été. Désormais,  les parents n'ont plus cette magique touche "pause" pour se ménager une retraite stratégique. Les mômes occupent l'espace vital en permanence.  Ça donne lieu à des scènes cocasses de pétage de plomb où père et mère se transforment en cocotte minute dont la soupape est défaillante. Les p'tits gars sont assez forts pour la gripper, cette soupape. Mais Marjane se défend elle aussi, attention! Ceci dit,  j'assiste aussi à des moments familiaux uniques.  Marjane et Fanch jouent plus que souvent aux doudous. Ils s'inventent des histoires à n'en plus finir sur le pont, en navigation ou au mouillage.

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Les bouquins sont dévorés à vive allure et la reliure des megaspirou a du mal à suivre le rythme. On parle de 'Boni' ou des 'Nombrils', en passant par 'Seuls' ou 'Louca'.

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Le jeu de Go est apparu ainsi que le Wom, un jeu haïtien. Le jeu d'échecs reste présent au top five.

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Parfois, les legos sont de sortie. Parfois les playmos. Parfois les p'tits soldats. Parfois, ils se mélangent même dans un joyeux bordel mêlant, tant qu'on y est la collection de capsules. 

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C'est même arrivé qu'ils prennent leur cahier d'écrivain! Finalement, ils s'en passent assez bien de leur ordi... Et puis,  je découvre les joies de la farine. Ils la transforment en tortillas, en p'tits pains, en scones, en pancakes, en pizzas, en cookies, en sablés... Les mômes aussi participent à cette farandole culinaire qui finit toujours par un haut moment gustatif partagé dans le cockpit où tout le monde est unanime sur le fait que c'est meilleur que toutes ces merdouilles sans nom que les supermarkets voudraient leur refourguer...! Vive l'autonomie, vive la liberté. Fuck you Etienne and Colette (Toledano et Nakache, 2009 pour les curieux). 

 

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Restera le plein d'eau et je crois que je serai paré.  J'avais entendu parler d'une histoire à New York. C'est sans doute par là -bas que mon étrave va pointer. Paraît qu'il y a une statue de la liberté là-bas...  

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30 juillet 2017

Milkshake et sarbacanes à Madison

A New-York, sur la place de Madison square, on a vu le fameux immeuble fer à repasser, il est vraiment très fin pour sa hauteur.

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Il y avait une fontaine à souhaits avec énormément de pièces d'un cent de dollars et de pièces un peu plus importante. Il y avait un homme qui ramassait la précieuse monnaie. J'ai failli exploser de colère ou d'autres choses encore en le voyant mais j'ai réussi à passer mon chemin.

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Arrivés à destination, nous nous sommes assis devant le magnifique, l'illustrissime SHAKE SHACK.

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Alors que Lola et moi jouions au Chi Fu Mi, Jean-Philippe et Chantal sont arrivés avec Louise et Adèle, leurs deux filles.

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On a fait les présentations puis tonton Julien et Jean-Philipe sont allés commander les milk-shakes. En attendant qu'ils reviennent, papa et maman ont discuté avec Chantal. Lola et moi, nous avions pris des milkshake différents, fraise et vanille. Ils étaient extrêmement délicieux. Quand on les a terminés, on a joué à se bombarder des boulettes de papier qu'on glissait dans les pailles. Puis, les garçons nous ont rejoint et on a fait une bataille de sabarcane. 

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16 juillet 2017

Au clairon qui chante...

Beluga a quitté la Cobb's marina près de Norfolk où il est finalement resté une semaine et un jour. On avait une liste de trucs à faire longue comme le bras, on n'a donc pas visité beaucoup.  On a loué une voiture car, un peu comme aux Bahamas, à pieds, on ne va pas très loin. On a donc circulé de ci de là à la recherche de telle ou telle pièce sur des routes très géométriques, droites et raides comme la justice, toutes parallèles ou perpendiculaires entre elles. On croise inlassablement les mêmes Food lion qui sont en fait les Delhaize belges, autres Wendy's ou fresh market, tout en n'oubliant pas les célibrissimes Mac Do.

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Une sorte de répétition s'installe entre les différentes enseignes quand on parcourt des distances un peu grandes. Cela crée une sensation presque vertigineuse de vide comme si la tête cherchait de tous côtés ce qu'il y a au-delà de ça.  L'oeil européen attend quelque chose d'autre... Un peu comme si tout ça n'était qu'un rideau derrière lequel se cacherait la vraie ville, son centre névralgique. Mais à part des quartiers résidentiels, nos yeux n'ont rien eu d'autres à se mettre sous les pupilles. On a trouvé un joli parc avec un lac aussi. On y a fait le plein de vert au milieu de pêcheurs paisibles, d'écureuils survoltés,  de papillons grands comme des gants de base-ball.

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On a surpris un héron qui s'était camouflé au milieu de gnomes en bois.

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Il s'est envolé aussi souplement qu'une gymnase chinoise vole d'un côté à l'autre du tapis.  On a rencontré plein de gens adorables, qui une fois de plus, ont mis en péril toutes nos idées préconçues sur les américains. Rob nous a apporté des bières fraîches le soir de notre arrivée, avec son regard qui pétille autant que sa moustache lorsqu'il tombe sur l'un de nos enfants. Hollie a passé une après-midi entière avec Jean-Sam dont une blessure au pied nécessitait une visite dans un Healthcare. Walter m'a 'givé a ride' jusqu'à une agence de location de voiture, défendant mon portefeuille contre des montants trop importants et m'emmenant alors dans d'autres endroits jusqu'à en trouver un aux prix décents, m'attendant ensuite pour m'escorter au retour afin que je ne me perde pas dans le labyrinthe géométrique et venant ensuite à bord pour nous filer des bons tuyaux sur les différents points à régler pour Beluga. Greg nous a filé une adresse aux Açores où un ami à lui pourra nous accueillir et nous aider si besoin. Alan nous a offert une sorte d'almanach du marin américain.  Il y a eu Peter. Un médecin militaire, tendu comme la corde d'un arc. Il a prêté du matériel de pêche aux enfants, leur prodiguant des bons conseils, plongeant même dans l'eau douteuse du port pour désentortiller un fil que Fanch avait maladroitement mais diaboliquement emmêlé autour d'une pendille. Il nous a ramené des pizzas grandes comme des roues de vélo un midi et un autre repas le soir à partager ensemble, avec sa copine Renée. Dave est venu se proposer comme taxi au cas où on avait besoin de circuler une fois notre carrosse de location rendu, notre moteur ayant besoin de soins intensifs et donc peut-être de pièces se trouvant à l'autre bout de la ville... La Cobb's Family a tout fait pour arranger la sortie de notre gros bazu en temps record, sans trop alourdir la note et en nous faisant même cadeau d'une nuit.

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Jean-Sam a aussi rencontré Theoden, le roi du Rohan pour les amateurs. Il en avait fini avec le Mordor. Il tenait un chantier de mécanique marine... Il nous a parlé de Trump un peu comme une sorte de Sauron. Bref, on était loin des Red Neck texans excités de la gachette et de l'individualisme roi. Avec la bienveillance de tout ce petit monde, on a réglé pas mal de trucs. Le pilote a retrouvé son coude et Jean-Sam son pied, le radar peut à nouveau irradier l'horizon à la recherche de gros cargos et on a pu résoudre notre souci de moteur grâce au "trouble shooting" d'un chevalier mécano de Theoden. Bref, on s'y est senti presque comme à la maison, même avec le clairon qui saluait matin et soir le soleil. Au début, il nous a fait halluciner mais on s'y est habitué et on a fini par le trouver presque sympathique!

16 août 2017

Déserts de Nouvelle-Ecosse

Nous voilà dans l'Atlantique Nord. Certains d'entre nous l'attendaient un peu avec impatience après quelques nuits tropicales étouffantes où moustiques et sueurs s'allient et transforment doux rêves en cauchemars. Le beurre aussi semblait attendre un peu de fraîcheur. Notre groupe froid étant gravement décédé, il fondait lamentablement quelque soit notre système D de refroidissement. On rêvait donc de beurre solide et de nuits ventilées. Les nuits se sont refroidies, nous permettant de renouer avec un sommeil sans obstacles jusqu'à l'aurore et le beurre a retrouvé une consistance normale. On peut même conserver du lait plus d'une journée sans qu'il ne se transforme en fromage. Nos banettes sont à nouveau équipées de couettes où chacun s'enroule avec grand plaisir après une soirée frisquette. Les shorts sont au placard et les jeans de sortie, les bottes ont détrôné les tongs et les bonnets les borsalino. On a retrouvé les manches aussi, et avec elles, cette désagréable expérience qu'on avait oubliée, celle des manches que tu remontes pour faire la vaisselle mais qui finissent toujours par redescendre en effleurant l'eau grasse juste avant que tu n'aies le temps de les remonter à nouveau! L'eau des réservoirs atteint une température où il devient difficile d'envisager une douchette même éclair sur la jupe arrière. Le ciel a perdu ce bleu profond, son soleil fidèle et ses vents réguliers.

Beluga se noie souvent dans une fleur de coton épanouie. On apprend à lire son approche lorsque l'horizon est clair... On découvre ces nuances inconnues des Tropiques où le brouillard n'existe pas. Ici, il est roi... Une fois qu'il a avalé la côte et la mer, qu'il ne reste plus que le brame incessant des balises pour habiter cet univers blanc, on cherche les signes précurseurs de sa disparition... Du blanc terne et gris, on peut passer à un blanc plus lumineux lorsqu'on quitte le centre de la fleur et qu'on se rapproche de sa périphérie où le soleil perce enfin les fins pétales! Ou pas... Il arrive que pluie et brouillard ne quittent pas le ciel de la journée et de la nuit. On quitte un mouillage et on arrive dans le prochain dans cette même fleur de coton parfois très humide, devinant à peine le rivage.

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Le soleil, quand il est là, rend à chacun ses couleurs et ses contrastes. Les îles rocheuses éclatent sur l'horizon, parfois surplombées par un phare respectable. Les plages de galets encore brillants de la marée descendante tranchent avec l'orée des forêts où se dressent des sapins patibulaires. Les quelques maisons timides dans la brume affichent presque fièrement leurs couleurs vives ou leur façade ornée de détails parfois kitsch.
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Un hangar de tôle rouillée, oublié au fond d'un jardin, prend des teintes orangées dignes des plus beaux couchers de soleil caribeen. On croise peu de bateaux et dans cette côte découpée où se multiplient les repaires secrets d'anciens contrebandiers, rares sont les mouillages où on a de la compagnie. Les oiseaux du large accompagnent encore souvent nos voiles et des phoques gris nous saluent parfois de leur regard moelleux à l'approche des côtes toutes un peu esseulées!

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On est presque surpris quand on entend un chien aboyer au loin, quand on devine une silhouette humaine au bout d'un quai ou juste un bateau. Alors quand en plus, on a une connexion wifi qui tombe du ciel, on en profite pour vous envoyer des échos de tout ça.

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29 juillet 2017

Premières visites...

Ce sont d'abord les hauts sommets de Manhattan qui se sont dessinés sur l'horizon. Le One-world et ses acolytes ont émergé alors qu'il nous restait une bonne vingtaine de milles à parcourir. Les tours s'épaisissaient au fur et à mesure que Beluga avançait, nous offrant un des zooms les plus lents de notre périple. C'est souvent dans ces douces approches que se cristallisent toutes les projections qu'on pouvait avoir sur le lieu qu'on s'apprête à accoster. Un pont est apparu... Le Verazzano. Sa structure métallique se tendait entre le New Jersey et New York, aussi fine de loin que le fil d'un habile funambule. Peu à peu, les bouées des différents chenaux ont coloré l'eau grise et le trafic s'est intensifié. Beluga pointait Coney Island et Rockaway beach. Sur tribord, une fine langue de sable à bordé l'horizon, étonnamment vierge comme un iceberg décroché de l'Antarctique.

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On aurait dit une dune bretonne en plein coeur de l'hiver, abandonnée par les touristes et même les habitués. Premier contraste avec les images d'une ville fourmillante. Sur babord, c'était le festival habituel de grande roue, double looping et autres attractions à sensation dont nous avait déjà régalé la côte américaine. Il y avait des voiles aussi qui parsemaient de leur triangle les rives new-yorkaises. Manhattan a disparu, bouffé par un avant-plan trop proche. On a longé Coney Island, ses plages, ses immeubles et petites maisons de bord de plage, bien loin eux aussi des trottoirs de Downtown! On a jeté l'ancre dans une petite crique d'où on entendait un bruissement urbain, entre sirènes et sifflements stridents étouffés de rails de métro.

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Des avions la survolaient... Peut-être que le lendemain, Robin, Lola et Ju la survoleraient également avant d'atterrir. Pas un chat dans la crique mais par contre des nuées de moustiques qui ont fait un festin de nos peaux tropicaliseés toute la nuit.
Au réveil, branle-bas de combat pour l'arrivée de nos invités! On frotte le pont à grands coups de seaux, on balayette et pelle, on astique le gros Beluga. On a juste le temps de faire une expédition terrestre pour peaufiner le tout avant que la Belgique ne débarque !  Ils arrivent, on se retrouve en se reconnaissant à peine tellement tout le monde a changé. Ça fait du bien... Mais Beluga a envie de participer à la renconte et trépigne.  On lance alors l'engin dans l'Hudson pour une remontée vers la Lady new-yorkaise... Lola adopte de suite notre Beluga et enfile son maillot, Robin observe les manoeuvres, le trafic et les rives dont l'urbanisme s'intensifie à chaque dixième de mille parcouru. Ju savoure tout ça.

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On jette l'ancre après avoir contourné Liberty Island et sa célibrissime statue. Je l'avais toujours trouvée un peu surfaite sa réputation, elle ne figurait pas partie au top five de mes légendes new-yorkaises. Une fois de plus, la confrontation avec la réalité redistribue les cartes. Elle s'est esquissée sur son piédestal et s'est naturellement imposée comme un cumulonimbus dans un ciel de traîne. 

On s'endormira avec l'impatience de découvrir la suite et de vivre ensemble tout ce qu'on a imaginé de ces retrouvailles depuis qu'elles sont annoncées !  

29 juillet 2017

Central Park

Nous avons été à Central Park, en rentrant une dame nous a donné des cristaux à Marjane et moi. On a fait de la Slack Line : c'était super !

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J'ai vu une tortue, des écureuils et des tas d'oiseaux. Il y en avait un tout rouge, il était trop mignon. Il y avait aussi un écureuil que j'ai caressé, c'est tout doux !

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Il y avait des gros rochers, on a grimpé dessus. Je me suis bien éclatée... 😄

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LOLA

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